L'hiver et le printemps
furent doux et humides, de telle sorte que les champignons parasites auraient, 30 ans auparavant, détruit la récolte.
Durant la floraison les conditions furent encore difficiles : il y eut quelque « coulure »
(mauvaise fécondation
des fleurs, donc moins de fruits, et de maturité souvent irrégulière).
L'été fut sec, mais la véraison fut étalée. Par bonheur l'automne, merveilleux, fut favorable à une bonne maturation des raisins. La récolte put être longue,
car les conditions météorologiques restaient parfaites, et les raisins bien mûrs.
Jeunes, les vins étaient fortement charpentés, avec des tanins fermes et une bonne acidité, qui leur assurait un long avenir. Ils sont maintenant voisins de leur apogée : leurs tanins sont assouplis, et ils ont développé un très beau bouquet. L'ensemble se situe dans le style des grands Margaux traditionnels.